للملف زهير بلال كتاب شاب غناء حوريات البحر
بدعوة من كلية الصيدلة في الجامعة اليسوعية،قام مؤلف كتاب “شال،غناء حوريات البحر” الاستاذ زهير بلال بالقاء محاضرة وبرعاية عميد كلية الصيدلة البروفيسور ماريان ابي فاضل
،وكانت محاضرة مهمة خصوصا انها تتحدث عن موضوع كتابه الذي يطرح مشكلة المخدرات والادمان سواء في افريقيا في ساحل العاج حيث عاش المؤلف وكذلك في لبنان او في اي بلد في العالم .
تناول المؤلف الاستاذ زهير بلال عدة نقاط كان قد طرحها في الكتاب اهمها اسباب تعاطي المخدرات وارجعها الى عدة اسباب اهمها :
1-عدم الثقة بالنفس نتيجة للتربية التي تلقاها الشاب المدمن وبالتالي توجهه نحو تأمين مزيد من الثقة عبر تعاطي منشطات او مهدءات تساعده على استعادة ثقته بنفسه وتوازنه.من هذه المخدرات الهيرويين والكوكايين والحشيشة والقنب الهندي واكثرها خطورة هي الهيرويين .
2-مشاكل اجتماعية تعاني منها بعض الاسر والمجتمعات نتيجة الحروب والازمات الاقتصادية والمالية مما يؤدي الى الفقر واليأس وعدم وجود فرص للشباب لتأمين مستقبل واعد لهم فيلجؤون لتعاطي المخدرات للتخفيف من ضغوط الحياة وهمومها ومشاكلها .
3-رفقة السوء حيث من الممكن ان تؤدي تلك الرفقة والصداقات الى ان يجاري ويقلد الشباب بعضهم البعض لاظهار مودتهم واحترامهم لبعضهم اوكنوع من المسايرة فيلجأ هؤلاء للمخدرات ويقعون فيها
هذا وقد قدم المؤلف نبذه عن حياته والظروف التي اوقعته في هذه التجربة المريرة في ادمان المخدرات في ساحل العاج ودعى الشباب الى الانتباه من المخدرات ومن صحبة السوء لان المخدرات ستؤدي الى تدمير حياتهم وتحولها الى جحيم لهم ولكل افراد عائلتهم وستقضي على صحتهم الجسدية والعقلية والنفسية كذلك.
Nous sommes à Abbassieh, à quelques kilomètres nous
de Sour (Tyr) au Sud Liban, en 2007, plusieurs mois après la guerre et les bombardements d’Israël, dans l’école franco-libanaise Elite. Lui, il est libanais, CPE et professeur d’EPS, moi je suis française, professeur de lettres-histoire. Aux récréations, quand il fait froid __ cet hiver-là il a fait froid et l’école n’est pas chauffée –je monte dans mon appartement au- dessus des classes, je fais du thé et je le descends dans le bureau des surveillants, j’échange surtout avec Bilal, nous partageons une même approche de la vie. Il est marié, a deux filles et je suis invitée un 31 décembre à fêter l’année nouvelle chez eux, au village. Puis je suis nommée à Beyrouth ; nous nous perdons un peu de vue.
EN 2020, je dois rentrer en France, je suis retraitée, c’est le confinement, lorsque je reçois un message de Bilal : heureuse surprise ! Nous nous donnons des nouvelles, il me parle d’un livre qu’il a écrit et qui a besoin d’une correction au niveau de la langue : je lui propose de le faire, et découvre alors, incroyablement surprise, avec une profonde émotion, les années d’enfer qu’il a vécues, toxicomane à Abidjan. Je suis bouleversée par cette descente aux enfers dont il est sorti grâce à son courage et sa foi dans la vie. Son livre a une portée pédagogique mais il est aussi pour lui l’expression de sa résilience : il nous met au courant de toutes les étapes de reconstruction de soi qu’il a dû envisager pour reprendre pied, en santé, libéré de toute addiction, dans ce village du sud Liban où il a retissé peu à peu sa vie autour d’une énergie puissante. Avec le recul, son expérience est devenue riche de nombreux fruits ; il découvre la possibilité de s’engager corps et âme dans un combat contre ce fléau universel qu’est la drogue, mais en particulier l’eroine qu’il estime etre UNE taniere de tout ce que l’on peut appeller “PROBLEMES” que ce soit d’ordre personnel,mental, physique, familliale et social. Il faut dire ! Il faut dire aussi apres lecture de son document, que le cannabis n’est pas un simple relaxant comme la publicité contemporaine voudrait nous le faire croire, et lire les pages de Bilal, c’est accepter avec courage de descendre avec lui dans l’emprisonnement progressif de l’addiction au risque de s’y perdre totalement et remonter avec efforts et rechutes, puis avec un succès définitif s’extraire des griffes de la bête.
A travers ses écrits, Bilal me fit sentir qu’il était important, primordial d’expliquer, de dévoiler ce phénomène incroyable qu’est l’addiction à cette héroïne, une drogue qu’il qualifia de “chant de la sirène”, oui, un chant qui ne doit jamais être entendu…Une pomme d’Adam et Eve.
Pour Bilal, cette réalité non connue, et dévoilée par lui, est dédiée en premier à tous les parents afin que ces derniers réalisent combien il est important de ne jamais laisser entrer cette poudre au sein de leur famille. Dédiée aussi à tous les jeunes, hommes, jeunes filles, femmes, qui ne l’ont jamais rencontrée afin qu’ils réalisent la chance qu’ils ont et combien ils doivent l’écarter si elle se présentait a eux. Dediée aussi a l’etre humain pour ne pas qu’il passe a coté de cette beauté extraosdinaire qui est la vie, et enfin a tous les toxicos qui sont sur ce desert sans point de depart ni d’arrivee.
De combats en combats, rechutes et victoires, orgueil et humilité, routines mentales et changements intérieurs, ignorance et découvertes, découragement et renaissances, et victoire sur soi comme un retour au jardin d’Eden sans avoir mangé la pomme.
Lorsque j’étais enseignante à Abbassieh, près de Tyr, au lendemain de la guerre de 2006, nous nous retrouvions, Bilal et moi, ainsi qu’un autre collègue, dans le petit bureau du CPE, ( qu’il était aussi) autour d’un thé , pendant la pause de la récréation. Je voyais en Bilal un homme équilibré, il est professeur d’EPS, dynamique , très aimé de ses élèves. Il était marié _ je rencontrerai son épouse lors d’une invitation chez eux- il a deux filles , dans l’école aussi, et nos échanges se tournent très souvent sur le sens de la vie, le développement personnel, et je sens une profonde humanité, un questionnement réel au-delà de tous les dogmes – dans le sud Liban, on est majoritairement chiite-__ et un profond respect de la nature. Bien sûr, j’étais loin d’imaginer comment il avait pu être une personne complètement ravagée par l’addiction à l’héroïne , un toxicomane dangereux qui fréquentait les bas fonds des quartiers les plus pervertis, n’hésitait à faire appel à la violence pour obtenir son produit. Impensable !!!
Impossible d’imaginer un tel passé à cet homme bienveillant, serviable,et capable de choisir toujours la solution la plus conforme au respect de l’autre .
